Dans son atelier « voyance et psychologie du voyant » la psychologue Carine Lemarchand remarque « la pratique de la voyance demeure non organisée sans syndicat sans organisme tutélaire de fait chaque voyant réinvente la roue de son côté lorsqu’il apprend son métier sans nourrir le collectif qui pourrait faciliter l’encadrement des nouveaux professionnels éviter les compréhensions incomplètes du phénomène de voyance les croyances qui s’y associent et diffuser l’information au grand public »
Combien y a-t-il de voyants en France ?
Selon plusieurs sources croisées dont l’INSEE, le RSI et la direction de la consommation générale de la consommation et de la concurrence, il existerait plus de 100 000 professionnels des arts divinatoires.
Ce chiffre est à prendre avec beaucoup de précaution car aucune source officielle ne peut l’établir clairement
Il en est de même pour le chiffre d’affaires généré par cette activité qui a été évalué en mars 2000, à 23 milliards de francs soit 3,2 milliards d'euros.
Alors que l'estimation livrée par l'INSEE qui remonte à 2008, donne un montant de 70 millions d'euros par an.
Comment expliquer que nous ne pouvons pas avoir de chiffres exacts ?
La principale raison est que la voyance est une profession non reconnue et de ce fait est répertoriée de manière disparate lors de l’inscription obligatoire des professionnels au répertoire SIRENE
En effet , en France, l’INSEE attribue à toute entreprise et à chacun de ses établissements lors de son inscription au répertoire SIRENE , un code NAF.
Ce code caractérise son activité principale par référence à la nomenclature d'activités française (NAF) Le code est un renseignement essentiel pour la statistique d'entreprise.
La profession des arts divinatoires n’étant pas référencée comme telle, les inscriptions se font sous des codes les plus approchants.
Selon le site C- radar, c’est dans la classe correspondant aux codes NAF : autres activités de service, que l’on retrouve une grande partie des professionnels de la voyance : 28%.
21% des entreprises de cet écosystème sont classées dans la classe 47 relative aux activités de commerce et commerces spécialisés.
Puis vient la classe 63 correspondant à la classe Information et Communication. On retrouve dans cette classe de nombreux prestataires de services qui proposent la création de sites, de contenus et les plates formes de voyance.
Sous quelle forme exercent les professionnels ?
Beaucoup de professionnels exercent seuls en cabinet ou à leur domicile. Le plus souvent ils consultent en face à face c’est-à-dire reçoivent la clientèle.
Avec le développement d’internet et des nouvelles technologies beaucoup consultent également par téléphone ou en Vidéo conférence comme Skype par exemple. Certains ne reçoivent pas de clientèle et ne font que des consultations par téléphone.
Selon le site C-Radar 84% possèdent blogs et sites internet véritables vitrines de leur activité. Pourcentage à prendre avec précaution pour les raisons citées ci avant.
Depuis une dizaine d’années avec le développement d’internet des plates formes de voyance regroupant pour la plupart des voyants indépendants qui consultent par téléphone ont vu le jour .
Certains exercent cette profession de manière exclusive et d’autres en complément d’une profession connexe comme gérer une boutique ésotérique par exemple.
Pour exercer de manière légale le voyant à de multiples solutions
Il peut s’installer en tant qu’auto entrepreneur, travailleur indépendant, exercer en société ou bien en portage salarial.
Si la majorité des voyants exerce sous l’appellation de voyants médiums cartomanciens … d’autres par crainte des jugements de leur entourage envers une profession qui souffre de clichés négatifs ,exercent sous des appellations diverses et variées comme coach intuitif, thérapeute intérieur, énergéticien.
Enfin beaucoup de voyants exercent sans être déclarés préférant des revenus « au noir » à la prise de risque qu’est le lancement d’une telle activité.